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Les personnes qui mangent du chocolat noir auraient moins de risque d’être dépressives.


La possibilité de contrôler les symptômes de la dépression à travers des modifications du style de vie pourrait représenter une option attractive pour certaines personnes, plus particulièrement pour celles qui ne répondent pas aux traitements conventionnels.


Les effets bénéfiques de l’activité physiques sont bien documentés. Par ailleurs, de plus en plus de données soulignent l’influence de facteurs diététiques sur les symptômes de la dépression. L’aliment le plus couramment cité comme pouvant avoir des effets stimulants sur le moral est le chocolat.


Plusieurs mécanismes ont été évoqués pour expliquer la relation entre le chocolat et le moral incluant ses propriétés orosensorielles, la présence d’ingrédients psychoactifs produisant une sensation d’euphorie similaire à celle générée par les cannabinoïdes et l’activation de voies neuronales de la récompense. Cependant, il n’existait pas de preuve scientifique de qualité pour soutenir cette relation. Seul, un petit nombre d’études a analysé les associations entre la consommation de chocolat et les symptômes dépressifs avec, de surcroît, des résultats divergents. De plus, ces études n’ont pas examiné l’association avec la dépression selon le type de chocolat consommé.


Un grand nombre d’articles scientifiques démontrent une association positive entre la consommation de chocolat noir et différents problèmes de santé. Cet effet bénéfique du chocolat noir serait dû à la présence de flavonoïdes qui ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Les flavonoïdes ont également montré qu’ils ont une influence positive sur la mémoire épisodique et le déclin cognitif.


Il est donc possible que le chocolat noir, riche en flavonoïdes, ait des effets positifs sur la santé mentale et que le chocolat au lait, pauvre en flavonoïde, n’en ait pas.


Une étude a examiné la relation entre la consommation de chocolat noir et les symptômes de dépression dans un large échantillon de population représentatif vivant aux Etats-Unis. Les données provenaient de 13 626 adultes, âgés de 20 ans au moins, participant à la National Health and Nutrition Examination Survey entre 2007 et 2008 et entre 2013 et 2014.


La consommation quotidienne de chocolat a été obtenue de deux rappels de régime alimentaire de 24 heures. Un rappel de régime alimentaire de 24 heures est un outil d’évaluation diététique qui consiste en un entretien structuré dans lequel les participants sont invités à se rappeler de tous les aliments et de toutes les boissons qu’ils ont consommés au cours des 24 heures précédentes.

Les symptômes dépressifs ont été évalués en utilisant un questionnaire de santé des patients (PHQ-9), un score supérieur ou égal à 10 indiquant la présence de symptômes de dépression.

Les résultats indiquent globalement, que 11,1 % de la population rapporte consommer du chocolat dont 1,4 % du chocolat noir. La consommation de chocolat au lait n’a pas été significativement associée à des symptômes de dépression. Par contre, chez les personnes consommant du chocolat noir, le risque de symptômes de dépression était nettement plus faible. Une analyse stratifiée par la quantité de chocolat consommée indique que les participants consommant le plus de chocolat avaient 57 % moins de risque d’avoir des symptômes dépressifs que ceux qui n’en consommaient pas du tout.

D’autres études portant sur une consommation de chocolat sur la durée sont nécessaires pour confirmer ces résultats et les expliciter.




Jackson SE et al., Is there a relationship between chocolate consumption and symptoms of depression ? a cross-sectional survey of 13,626 US adults. Depress Anxiety. 1-9.

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